dimanche 31 juillet 2016

Ombre et lumière


A l’accueil de la Kita, sur un panneau central, figure ce texte depuis une semaine.




Je n’avais pas eu le temps d’y prêter attention avant de trouver un autre exemplaire sur la table en salle de pause.
C’est une pétition écrite par un comité de parents pour se plaindre auprès du maire de Potsdam des conditions de garde dans les Kita et de l’urgence de trouver des solutions. Y figure tout ce que j’ai pu observer et vivre durant ces 10 derniers mois.
Dès qu’il y a un manque de personnel (en vacance, congé maladie, congé parental, changement de poste, formation), la situation devient ingérable à la fois pour les enfants et pour l’équipe réduite qui est sous pression.
A la fin ils précisent que cela dure depuis des années et qu’ils n’attendront pas qu’on leur dise de patienter jusqu’en 2017 ou 2018. D’où le nom de leur pétition « Jetzt ! » (= maintenant).





Ce problème d’effectif m’a, entre autres, rendu ce projet difficile puisque j’étais aux premières loges aux moments critiques et que j’ai parfois eu aussi envie de jeter l’éponge (après tout j’étais seulement volontaire, pourquoi essuyer les plâtres en gérant plus que je devais). C’est pourtant dommage car notre Kita dispose de tous les espaces, du matériel et de la complémentarité d'une bonne équipe pour assurer un super accueil. 

Je pense qu’il ne vient pas non plus à l’idée de certains gestionnaires de Kita de réduire le nombre de places d’enfants à accueillir, pour des raisons financières là aussi. Or c’est bien malheureux de penser à se faire du fric avant de penser au bien-être du personnel et des enfants. (Et c’est la même chose en France dans certains Accueils de Loisirs).

Il faudrait peut être que le maire parle franchement : c’est la crise au niveau des candidats pour les postes vacants d’Erzieher/herin, je propose d’instaurer jusqu’à nouvel ordre une limitation des places dans les Kita pour assurer un meilleur accueil et je reste ouvert à toutes propositions pour d’autres formes de garde (que ce soit une aide financière aux familles pour payer un/e garde d’enfants à domicile ou que sais-je). Je pense que les parents de Potsdam ont de la suite dans les idées et qu’ils ne feront pas que rouspéter dans le vent.

En faisant quelques recherches sur le congé parental en Allemagne, je me suis rendue compte que le problème était le même à Berlin où il faut s’y prendre minimum entre 6 mois et 1 an à l’avance pour espérer obtenir une place en Kita (et la plupart des parents s’inscrivent sur une liste d’attente avant même la naissance). 
D'autant plus qu'un pic de natalité est observable facilement dans ces deux villes vu la multitude de poussettes/bébés-portés au mètre carré. C’est donc de la responsabilité de chacun de prendre en compte que les demandes de garde sont bien supérieures à l’offre pour s’organiser différemment les premiers mois après la naissance.

D’ailleurs, pour pallier ce problème présent en fait partout en l’Allemagne, « l’Etat, par le biais de subventions et de prises en charge d’une partie des salaires des éducateurs, offre la possibilité aux parents de créer leur Kindergarten privé sous un statut associatif. Ces structures s’appellent Elterninitiativ (initiative des parents) et sont totalement gérées par les parents qui choisissent leur équipe pédagogique et sélectionnent les familles qui souhaitent y inscrire leurs enfants. Une grande partie des jardins d’enfants franco-allemands, à Berlin par exemple, sont basés sur ce principe. Cela permet aux parents de deux nationalités différentes de choisir un système éducatif bilingue afin que leur enfant évolue dans cet environnement dès le début de son apprentissage scolaire. » 


Pour l’heure, dernière occasion pour nos Vogel de grimper tous ensemble sur les branches des vieux arbres avant leur envol dans une semaine. 






 Bis bald !



J'ai reçu ces Schöne Blümen d'au revoir. Vielen Dank Amalia, Celia, Nele et Viktoria.



Bonus : 



La « danse de la flamme olympique » lors de la Sommer Fest





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire